PARCOURS UNIVERSITAIRE

Deug et Licence – Paris I

J’ai commencé par l’archéologie, en 2000, avec un deug d’archéologie (et histoire de l’art) et une licence de préhistoire à Paris I.
Les cours de paléoanthropologie m’ont formée à l’anatomie, aux spécificités physiques des hommes et des femmes. Les cours d’ethnologie, de sociologie, et de psychologie sociale m’ont sensibilisée aux notions de répartition des rôles, de constructions sociales, etc. À la suite de ces premières années d’étude et après avoir effectué plusieurs stages de fouilles, j’ai commencé une maîtrise d’archéologie andine à Paris 1, que j’ai voulu compléter en suivant des cours de Quechua à l’Inalco. L’étude de cette langue fut une véritable initiation à la socio-linguistique et aux liens entre vocabulaire genré et représentations sociales.

Master 1 – Paris X

J’ai intégré le Master 1 ethnologie, ethnomusicologie et préhistoire de Paris X et préparé un mémoire sur les modifications corporelles. C’est grâce à ce sujet, faisant office de passerelle entre l’archéologie et l’ethnologie, que j’ai entamé mon travail de recherche sur le corps, première interface entre soi et les autres et potentiel support de revendication, d’émancipation et de résistance, envisageant les modifications corporelles comme des démonstrations d’engagement (« commitment displays ») qui autorisent l’individu à intégrer un groupe mais au prix d’un certain nombre de sacrifices (« costly displays »). J’ai fait une seconde année de M1 à Paris X, suivi des cours sur le corps et le genre, et travaillé sur la pornographie : m’y intéressant en considérant la participation à un film pornographique là-aussi comme une démonstration d’engagement à un groupe (parfois émancipatrice et/ou coûteuse).

Master 2 – Paris VII

J’ai ensuite intégré le Master 2 « anthropologie et sociologie, politique, culture et migrations ». Le Master Recherche « genre et changement social et politique » m’intéressait tout particulièrement mais je n’étais pas en mesure de suivre six mois de cours en Suisse, comme il était demandé. J’ai donc monté un dossier (sur le centre LGBT de Paris) pour être acceptée au Master 2 Professionnel « politiques culturelles » de Paris VII. J’ai eu la chance de rencontrer un chargé de mémoire qui m’a écoutée et m’a encouragée à travailler sur les sujets qui me passionnaient, aussi éloignés soient-ils du Master Pro que je suivais (et du stage que j’ai effectué dans une maison d’édition). J’ai donc articulé mes recherches autour de l’utilisation du corps comme outil de revendication, en y intégrant une dimension politique et rendu un mémoire qui fut bien accueilli et que l’on m’a suggéré d’adapter en objet de thèse. Pourtant, après toutes ces aventures, d’université en université, j’ai décidé de faire une pause dans mes études.

Doctorat

J’ai validé mon inscription pédagogique en thèse mais il m’a été demandé de justifier mes revenus à hauteur de 1300e par mois pour finaliser l’inscription administrative, ce que j’ai refusé. J’ai donc mis de côté mon projet de thèse en anthropologie. Je poursuis mes recherches de manière séparée du monde académique, pour le moment tout du moins.

Diplôme Universitaire (DU) – Paris V

Parallèlement à mon inscription en doctorat, j’ai monté un dossier pour intégrer le Diplôme Universitaire de Santé Sexuelle de Paris 5. Ma candidature a été acceptée et j’ai soutenu en 2016 un mémoire sur les violences sexuelles dans les parcours migratoires qui m’a permis de valider mon diplôme.

SUJET DE RECHERCHE

Je m’intéresse, en somme, aux stratégies de défense (politiques et identitaires) revendiquées à travers le corps et/ou la sexualité, et mises en place en réaction à la normativité de notre société.
 

PARCOURS PROFESSIONNEL

Edition

– Travail éditorial en stage dans une maison d’édition – rédaction de synthèses et de quatrièmes de couverture, évaluation et correction de manuscrits (Flammarion – 2011)

– Évaluation de manuscrits dans une maison d’édition spécialisée dans les livres pornographiques, érotiques et sexologiques (Tabou Éditions – 2012)

– Travail éditorial de création de recueils de témoignages pour Polyvalence – entretiens professionnels et retranscriptions, correction de témoignages et diffusion (2013 – 2020)

– Collaboration éditoriale à la maquette des recueils de témoignages pour Polyvalence (2013 – 2020)

– Publication : « TDS – témoignages de travailleuses et travailleurs du sexe », éditions Au Diable Vauvert (2022)

 

Associatif

– Collecte de rue pour ONG françaises et internationales puis participation au recrutement des acteurs.ices de rue et à leur encadrement – et bénévolat auprès des associations qui m’intéressaient plus particulièrement (2002 – 2013)

– Animation d’ateliers de santé sexuelle et écoute sexologique au sein de foyers et structures associatives (2013 – 2020)

– Coordination de projet santé/formations dans une association féministe proposant des formations sur les transidentités aux professionnel.le.s des secteurs médicaux et sociaux (2015)

– Création et pilotage de l’ Association Polyvalence (2013 – 2021)

Formation complémentaire

– Cours d’anthropologie du féminisme et de théories féministes à l’EHESS (2013)

– Photographe dans un cabaret érotique (Le Crazy Horse de Paris – 2013)

– Formation à la création d’entreprise, projet : librairie spécialisée sur le corps et la sexualité (Adie – 2014)

– Domination, vente et conseil en boutique spécialisée, barmaid en club SM (2000 – 2020)

– Coach certifiée Robbins-Madanes (2021)